Allez-vous vraiment couper à Noël, après ce maudit dernier quadrimestre, toujours le plus harassant des trois rythmant l’année ? La question se pose. Car les fêtes de fin d’année, synonymes de déplacements, réceptions, agapes diurnes et nocturnes, et autres effusions d’embrassades et de rhumes, ne prêtent guère au repos.
Il faut pourtant préserver la machine, avant un autre marathon, redoutable celui-là : celui des cérémonies de vœux, que vos Indiscrétions compilent avec amour dans la rubrique « Agenda ». « Les vœux de janvier, c’est un cauchemar », me confiait récemment une élue, déjà stressée à l’idée d’aborder ce tunnel événementiel. Les vœux, c’est tout un art : il s’agit de reconnaître les gens et de se souvenir de leur prénom (une double compétence à acquérir dès l’école), d’échanger avec eux sur des sujets plus ou moins intéressants, et de ne pas se faire renverser un verre de vin sur sa veste par le voisin. Pour nous autres, journalistes et entrepreneurs, les choix sont cornéliens. Le territoire d’Occitanie est vaste et les soirées s’entrechoquent, comme trinquant entre elles. Quels vœux couvrir, à partir de quelle heure ? Lesquels délaisser pour profiter aussi honteusement de son canapé ? Ne pas y aller, c’est laisser de la place aux autres. Et si personne ne remarquera notre absence (soyons lucides), toute présence est identifiée et permet de marquer des points. Sur ce, vive les barques d’huîtres et les trous normands !
On s’en fout
16 décembre 2024