Ce mercredi 4 décembre, le forum de la Place Créative, au Parc des Expositions de Montpellier, récompense 7 TPE à l’occasion de la 22e édition du prix de la TPE, organisé par la CCI Hérault. « Les TPE représentent 95 % des entreprises en Occitanie, elles sont le tissu économique de notre région. Au départ, une TPE, c’est un homme-orchestre, et quand ça fonctionne bien, il peut très vite devenir chef d’orchestre », explique Guillaume Pena, élu à la CCI de l’Hérault.
Cette année, le prix de la TPE a reçu 170 candidatures à travers trois départements (Haute-Garonne, Hérault, Gard). Les Indiscrétions étaient présentes.
Un centre de formation pour gagner en visibilité. C’est l’entreprise Tala Formation qui remporte le trophée Être. « Nous sommes un centre de formation qui existe depuis cinq ans, basé à Nailloux (31). Notre but est de rendre autonomes des personnes pour les aider à se développer, à gagner en visibilité. On a été sollicité par le circuit agricole, on a développé Talagricool (parcours de formation pour mettre à niveau les agriculteurs sur les nouveaux modes de consommation). Depuis, on accompagne 29 exploitations, sur de l’hyper local, dans un rayon de 30 km autour de nous, et on aimerait pouvoir s’étendre », indique Caroline Tsougas, dirigeante et formatrice de Tala Formation.
Des fûts en inox pour la filière viti-vinicole. Le trophée Faire revient au Gard, à Vézénobres. Il revient à l’entreprise Delafont Barrels, dirigée par Samuel Delafont, qui conçoit et fabrique des futs en inox, afin de stocker le vin. « Nous, petites entreprises, ça nous aide de remporter des prix comme celui-là (un chèque de 1.000 €, et un accompagnement SoluCCIo avec la CCI départementale, note). J’espère que cette victoire jouera en notre faveur lorsque nous nous rapprocherons des institutionnels et des banques », développe Samuel Delafont. Une histoire partie d’une bonne idée pour l’entrepreneur gardois. « J’ai inventé ce baril en inox pour travailler le vin avec plus de fraîcheur. Et des amis vignerons m’en ont demandé. Alors j’ai créé une société pour structurer tout ça, et c’est parti de là », se rémémore-t-il.
Du matériel de laboratoire de seconde main. « Je suis ravi de remettre ce prix à un Biterrois… », lance Gérard Boyer, vice-président en charge de l’environnement à l’agglo Béziers Méditerranée, avant même d’ouvrir l’enveloppe du lauréat. Ainsi, le trophée Piloter est remis à Lab Equipement, dirigé par Kader Sirat. « Nous sommes deux, et j’espère que fin 2025, nous serons cinq au sein de l’entreprise. Lab Equipement travaille avec des établissements publics comme l’ICGM à Montpellier, ou des grands groupes comme Veolia. Notre mission : éviter que le matériel devienne un déchet électronique, et remettre dans le circuit les équipements de laboratoire qui ne servent plus. On remet 80 % des équipements en circulation, et on compte se déployer », explique le lauréat.
Lutter contre les épilepsies pharmaco-résistantes. Remis par Éric Giraudier, président de la CCI Gard, ce trophée fait la part belle à NxNeuro (fondateurs : Yoann Valorge, Pierre-Antoine Cabaud), entreprise nîmoise qui développe des solutions pour le traitement chirurgical des épilepsies pharmaco-résistantes.
Le coup de cœur pour un média made in France et une maison d’éditions multi-supports. Les deux coups de cœur sont les entreprises « La Bonne Vague » (Toulouse), avec Anaïs Scira, et Myria éditions (Bessan, 34), avec Alexandre Sanchez et Kévin Rolin. « La Bonne Vague, c’est un média sur le made in France, explique Anaïs Scira. Nous présentons des marques, des enseignes qui mettent en avant le savoir-faire français, et nous avons développé des jeux de société, dont un qui s’appelle « Débats nuls » – pour Noël, c’est parfait ! » « Myria éditions est une maison d’édition pour roman, manga, jeux. Et on ajoute du contenu interactif pour un public dyslexique, ou souffrant de troubles d’attention. On travaille déjà avec la Fnac et Cultura », décrit Alexandre Sanchez.
Le Grand Prix pour un enfumoir à abeilles vertueux. Le gros lot revient à l’entreprise Apisolis, basée à Saint-Jory (31), président par Damien Albrespy. En 2020, la TPE a conçu et commercialisé une alternative saine aux enfumoirs (outil à destination des apiculteurs pour maîtriser les abeilles). Aujourd’hui, ce produit est présent aux quatre coins du globe, comme en Australie ou en Nouvelle-Zélande. « D’ici 5 ans, nous espérons recruter 5 personnes », indique Damien Albrespy, qui manage actuellement cinq personnes à Apisolis.