Biomanity : des superabsorbants durables pour l’agriculture, la cosmétique… et les couches-culottes

9 décembre 2024
BIOMANITY
©Biomanity

Spécialisée dans les polymères biosourcés et biodégradables, Biomanity lève 2,2 M€ pour tester et préindustrialiser sa solution. Sa poudre superabsorbante offre une alternative écologique aux produits pétrochimiques. Avec des débouchés dans l’agriculture, la cosmétique et l’industrie.

Biomanity, deeptech basée au biopôle Euromédecine de Grabels (Montpellier Méditerranée Métropole), souhaite créer une alternative aux superabsorbants d’origine pétrochimique, qui seront interdits en Europe à partir de 2028 pour de nombreux usages. Dans ce cadre, l’entreprise a développé une poudre biosourcée et sans microplastique, gonflant en présence d’eau et formant un gel la conservant. Ce produit est conçu à base de chitosane modifié – un biopolymère à base de chitine, substance biosourcée produite à partir de carapaces de crustacés, champignons et cuticule d’insectes.

Labellisation Deeptech. Pour accélérer son développement sur les marchés de l’agriculture, de la cosmétique, de l’environnement et de l’industrie, Biomanity boucle un financement de 2,2 M€. Ce montant comprend une levée de 1,2 M€ auprès de business angels et un soutien de Bpifrance de 1 M€ (subvention et avances remboursables), obtenu via la labellisation deeptech. L’opération doit financer « des tests en champs en 2025, la préindustrialisation et l’adaptation de notre formule aux différents usages », précise Bernard Gainnier, PDG, aux Echos

Le superabsorbant, placé lors du semis ou enrobé à la graine, permet aux végétaux de disposer d’une réserve d’eau et d’engrais libérée lors de sa biodégradation. « Quand l’agriculteur arrose, ou qu’il pleut, 70 % de l’eau n’est pas utilisée par la plante, une grande quantité ruisselant en-dessous des racines », détaille Bernard Gainnier.

Autres marchés : les couches-culottes pour bébés, ou encore la cosmétique, où l’agent gélifiant vient remplacer ses homologues pétrochimiques dans des formulations de shampoings. Cofondée en 2017 par Jean-François Daniel et Alexandre Boutros, Biomanity travaille en collaboration avec l’École de Chimie de Montpellier, l’Institut Charles Gerhardt Montpellier (laboratoire de recherche portant sur les matériaux complexes) et le CNRS. Elle emploie neuf salariés et vise un premier chiffre d’affaires en 2028.

En savoir plus dans l’article « Biomanity finance ses superabsorbants durables pour l’agriculture et l’industrie », paru dans Les Echos le 16 décembre.

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