Alice Chapiron, 23 ans, termine sa formation à l’Isae-Supaero de Toulouse, école d’ingénieurs toulousaine spécialisé dans l’aéronautique et le spatial. Passionnée par la recherche spatiale et déterminée à lutter contre le changement climatique, cette jeune ingénieure ambitionne de mettre la science au service de la planète tout en formant la prochaine génération de talents.
Originaire de Montpellier, Alice Chapiron a suivi une prépa maths-physique au lycée du Parc, à Lyon, avant de rejoindre l’Isae-Supaero, école d’ingénieurs dans le domaine aéronautique et spatial basée à Toulouse. « J’ai choisi l’Isae-Supaero pour son prestige, mais aussi pour la richesse de sa formation en spatial et ses liens étroits avec l’industrie. À Toulouse, on baigne dans un écosystème d’excellence, porté par des entreprises comme Airbus ou Thales, mais aussi des laboratoires de recherche comme l’Onera, un centre de recherche aérospatiale de renommée », explique aux Indiscrétions Alice Chapiron, qui a fait son lycée à Georges Pompidou (Castelnau-le-Lez, 34).
Spécialisée en sciences de l’univers et en conception et opération des systèmes spatiaux, Alice se destine à une thèse axée sur l’observation de la Terre grâce aux satellites. « Je souhaite travailler dans un domaine qui contribue à mieux comprendre et à limiter les impacts du changement climatique. Le sujet de ma thèse sera dans ce sens-là. Le secteur spatial est celui qui fournit le plus d’informations au GIEC pour comprendre les évolutions du changement climatique. Cependant, c’est aussi un secteur qui pollue beaucoup et qui va polluer de plus en plus. Cette ambivalence me pousse à me positionner du côté de ceux qui étudient et cherchent des solutions », glisse Alice Chapiron.
Mission martienne
Si le spatial n’était pas sa passion première – petite, elle rêvait de devenir archéologue – , la future diplômée a vécu des expériences uniques, comme une mission sur la base de simulation de vie martienne dans le désert de l’Utah, aux États-Unis. « Pendant quatre semaines, du 12 février au 11 mars 2023, nous avons travaillé sur les effets de l’isolement et les défis scientifiques liés à la vie sur une autre planète », se remémore-t-elle. Afin de consolider son bagage professionnel, Alice Chapiron a par ailleurs fait une année de césure découpée en deux périodes pour réaliser des stages. De mars à juillet 2023, elle a travaillé à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de Toulouse sur la modélisation des vents solaires. Puis, de février à juin 2024, elle a rejoint le CNES pour un stage axé sur le bilan radiatif de la Terre, essentiel pour comprendre les interactions entre l’atmosphère, les océans et la surface terrestre.
En parallèle, Alice s’investit dans le programme OSE de l’Isae-Supaero, qui accompagne les élèves boursiers et les jeunes filles en prépa scientifique. « Je suis mentore de deux lycéennes à Montpellier. Je les accompagne pour qu’elles gagnent en confiance et surmontent les défis des concours. Dans les écoles d’ingénieurs, seulement 20 % des élèves sont des filles », rappelle-t-elle.