Plus jeune, elle voulait travailler dans le corps médical. Ce sera finalement la robotique, et la preuve que ces métiers ne sont pas que pour les mecs. Lisa Cauquil, Toulousaine de 21 ans, qui a été scolarisée au lycée Saint-Sernin, est inscrite en première année de master « Cybersécurité, objets connectés et robotique » à l’Institut Méditerranéen d’Études et de Recherche en Informatique et Robotique (IMERIR) à Perpignan (66). Une école qu’elle a connue « par l’intermédiaire d’un copain ». Actuellement alternante développeuse robotique au sein de Naïo Technologies (robots agricoles, Escalquens – 31). L’alternance la conduit à concevoir une application d’analyse de données capable d’identifier et de résoudre les pannes des robots en temps réel.
Malgré son inclination pour le milieu médical, Lisa Cauquil a changé de cap. « Le monde médical est un milieu difficile qui n’est pas fait pour moi, analyse-t-elle. Mais la robotique me permet quand même aussi d’aider les gens. Chez Naïo Technologies, avec nos robots agricoles, nous permettons aux agriculteurs d’automatiser leurs tâches. C’est un métier qui a du sens. » Elle envisage un métier de roboticienne… dans le secteur médical, souhaitant contribuer à des avancées comme les prothèses robotisées, encore peu développées en France.
Lisa Cauquil intègre l’IMERIR (directeur : Laurent Denet) en septembre en master « Cybersécurité, objets connectés et robotique », après un IUT en génie informatique à Toulouse. Pourquoi ce diplôme ? « Je suis curieuse, et ce master m’offre des opportunités dans le prototypage et les innovations technologiques, en parallèle de la robotique », explique-t-elle aux Indiscrétions.
Résoudre les pannes des robots agricoles
En alternance chez Naïo Technologies depuis 2022 au poste de technicienne au sein du pôle support, l’étudiante en robotique voit son poste évoluer pour devenir développeuse en robotique. « Jusque-là, j’étais chargée d’analyser les données des robots pour diagnostiquer des problèmes. Cet été, j’étais seule à gérer les tickets de dysfonctionnement et à vérifier les paramètres techniques, comme la consommation des moteurs », pose Lisa Cauquil.
Sa nouvelle mission : concevoir une application d’analyse de données capable d’identifier et de résoudre les pannes des robots en temps réel. « Le but est de permettre aux agriculteurs de gérer les dysfonctionnements directement depuis leurs exploitations. Je suis la seule de l’entreprise sur ce projet, au sein de l’équipe R&D, et cela me donne beaucoup de responsabilités, ce qui rend le défi d’autant plus motivant », se réjouit Lisa Cauquil.
En France, « des réglementations font que nous sommes limités dans ce que nous pouvons proposer aux agriculteurs », observe-t-elle. Par exemple, les robots ne peuvent pas travailler en autonomie dans les champs situés en bordure de route, contrairement aux États-Unis, où les robots agricoles sont plus autonomes.