Eau : la feuille de route internationale d’Éric Servat (Icireward et Unesco)

7 octobre 2024

Éric Servat, directeur du puissant centre international Unesco de recherche et de formation dédié à l’eau Icireward (Montpellier), et élu cet été président du comité français du Programme hydrologique intergouvernemental (PHI) de l’Unesco, détaille sa feuille de route à l’international, pour l’Unesco. « L’objectif, c’est de se concentrer sur le bassin méditerranéen et le continent africain. On le voit sur les précédents appels à projets de recherches : beaucoup sont tournés vers le Sud, via des partenariats noués avec des Universités et des centres de recherches. De nombreux workshops, travaux de recherche et écoles d’été portent sur les impacts du changement climatique sur le pourtour méditerranéen en matière d’hydroclimatologie », confie-t-il.

Sortir la science des laboratoires. Éric Servat entend faire se rencontrer « scientifiques, experts internationaux, entrepreneurs et ingénieurs des bureaux d’études. Ce que je veux, c’est sortir la science des laboratoires. On entend tellement de fake news, sur fond de complotisme… Il est essentiel que la science amène des compétences et de la connaissance ». Sur son agenda, l’organisation, les 20 et 21 février prochains, de la 7e édition du Water4Future Hackathon. La précédente édition, sur le thème « Eau, crise, résilience » a mobilisé 450 étudiants de 40 universités, avec 20 pays représentés. Par ailleurs, la 2e édition d’Euro Africa Montpellier Water Days est prévue en octobre 2025. Une occasion de voir les choses en grand, alors que la ressource en eau est un enjeu urgent : « Il faut obliger la société civile, les chefs d’entreprises, les ONG, les maires de grandes villes…, à se parler entre eux », insiste l’expert. Sa boussole indique deux caps : l’international et l’interdisciplinarité. « Nous mettons en œuvre, depuis un an, un réseau international de doctorants, à travers un réseau d’universités. L’idée, c’est que cette cohorte de jeunes scientifiques comprenne que la science n’a pas de frontière, et qu’elle cultive l’interdisciplinarité. C’est une approche indispensable, compte tenu de la complexité des enjeux de l’eau », conclut-il.

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