Irdi Capital Investissement : 44 M€ investis dans 46 entreprises en 2023/2024

23 septembre 2024
IRDI 140924 - Les indiscretions
©DR

44 M€ investis dans 46 entreprises régionales (Occitanie et Nouvelle-Aquitaine), dont 30 startup (14 M€), 16 PME et ETI en phase de développement et de transmission dont 4 en phase de rebond (30 M€) : voici les chiffres-clés dévoilés par la société de gestion IRDI Capital Investissement (29 collaborateurs à Toulouse, Montpellier et Bordeaux).
« Je remercie pour leur engagement les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, Bpifrance, les Métropoles de Bordeaux, Montpellier et Toulouse, les Banques Populaires, Caisses d’Épargne et CIC, les industriels EDF, Pierre Fabre et TotalEnergies ainsi que de nouveaux souscripteurs tels que des family-offices régionaux », déclare Corinne d’Agrain, présidente d’IRDI Capital investissement. Bertrand Religieux, membre du directoire basé à Montpellier, a égrené les secteurs d’excellence régionaux : « Santé globale, édition logicielle et numérique, transition écologique dont la filière hydrogène vert et l’éolien flottant, agroalimentaire, aéronautique et spatial, avion bas carbone, industries culturelles et créatives… »
Des premiers investissements ont été réalisés dans 20 entreprises, dont 11 startup, dont Abelio (solution numérique agricole), Infinite Orbits (services en orbite spatial), Matchers (formation dans les petites entreprises) ou Womed (santé des femmes), et 9 PME/ETI, dont AB Métal (ossature et portiques métalliques), Kalysco, Ach@t Solutions (solutions de gestion des marchés publics) ou encore Cutting Edge (chirurgie ophtalmologique). Environ 1.000 emplois sont prévus à trois ans dans les 20 entreprises nouvellement investies.

Vitalité des deux nouveaux fonds. Les deux nouveaux fonds lancés en 2023, IRDInov 3 et Aelis 2, ont levé 10 M€ supplémentaires sur l’exercice écoulé pour atteindre 85 M€ et visent une capacité d’investissement de 90/100 M€ d’ici début 2025. Le nouveau fonds Impulsion a déjà aidé 7 entreprises régionales. Un nouveau fonds, Irdi C, prendra la suite du fonds Irdi B prochainement, « avec un lancement des souscriptions dans les mois qui viennent », indique Bertrand Religieux. L’idée est d’aller « vers des tickets d’investissements plus gros, jusqu’à 15 M€ ».

Critères ESG. La société de gestion consolide par ailleurs la prise en compte des critères ESG (performance extra-financière : environnement, social, préservation des centres de décision, enjeux de souveraineté) dans ses décisions d’investissement. Parmi les entreprises accompagnées actives en matière de démarche ESG (ou RSE, note) : LeaderPrint Group (115 salariés, 20 M€ de CA, imprimerie numérique grand format, engagé dans le label Imprim’Vert pour le recyclage des déchets, visionner en cliquant ici), Water Horizon (batteries thermiques innovantes, en cliquant là) ou encore Monsieur Tshirt (T-shirs personnalisés, croquer en cliquant ici).

Rapprocher les outils. « Il faudrait rapprocher les outils d’IRDI de ceux de la Région, dans une approche concertée, pour la réindustrialisation et la souveraineté », glisse Jalil Benabillah, vice-président de la Région Occitanie délégué à l’économie, l’emploi, l’innovation et la réindustrialisation. Ce qui ressort de ces échanges nourris avec les entrepreneurs, notamment à travers les rencontres « En mode dév éco » d’Ad’Occ : « La cybersécurité et l’IA font de poser beaucoup de questions aux chefs d’entreprises », relève-t-il.

Modérément positif. « L’argent est un peu plus cher, générant plus de sélectivité sur les projets, analyse Pascal Tachon, directeur de la Banque de France dans l’Hérault. La transformation du travail, le numérique et la transition écologique sont les trois enjeux de financement de l’innovation. Les difficultés de recrutement persistent dans les entreprises. Et, d’un point de vue macroéconomique, les salaires progressent à un rythme un peu supérieur à l’inflation. » S’il ne perçoit pas, pour 2025, de « scénario noir avec une récession » et se veut « modérément positif », il invite à « rester vigilant », appelant à deux chocs de confiance : l’un externe – « notre économie est très endettée, avec un écart qui s’accroît entre les taux d’intérêt allemand et français, ce qui crée une défiance du financement de notre économie » -, et l’autre interne – investissements des entreprises et des ménages. 

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