Frédéric Charmasson (à gauche sur la photo) est élu le 11 juin président régional de la Fédération régionale des Travaux Publics (FRTP) Occitanie, lors du conseil d’administration. Il succède à Olivier Giorgiucci (à droite sur la photo), directeur d’Eiffage Route Grand Sud-Est LR (Saint-Jean-de-Védas, 34).
Ayant atteint le nombre maximal de mandat (trois) au niveau régional, Olivier Giorgiucci, président de l’Institut de Formation des Travaux Publics Occitanie (600 alternants), est élu président de la FRTP Occitanie Méditerranée.
« Notre activité syndicale est majoritairement centrée vers les entreprises et les maîtres d’ouvrages locaux, explique ce dernier dans son rapport moral, que Les Indiscrétions se sont procuré (à lire également en intégralité ici). La fonction première du syndicat, c’est de travailler avec les maîtres d’ouvrages locaux pour favoriser la demande de travaux pour nos entreprises. D’où les évènements et les rencontres locales entres les adhérents et les donneurs d’ordre. Les vœux des délégations des travaux publics, les Matinales, les victoires de l’investissement local lors des salons des maires, les réunions sur le patrimoine de réseaux et d’infrastructures… Ce mandat nous a aussi permis de prendre le virage de la transition écologique. »
Les difficultés rencontrées en matière de recrutements d’alternants ou de renouvellement d’adhérents, l’intensification de la promotion des métiers sont à lire en cliquant sur l’onglet « J’en apprends plus ici », ci-dessous.
J’en apprends plus ici
Extraits du rapport moral d’Olivier Giorgiucci : « Quand j’ai été élu en 2018, il y avait encore beaucoup d’entre nous qui voyaient le développement durable ou l’écologie uniquement comme une contrainte et un frein à nos travaux. Grâce à notre fédération nationale, mais aussi par notre action régionale et locale, on a montré que la transition écologique, ce sont des chantiers et donc de véritables opportunités pour nos entreprises. On peut citer l’état des lieux du patrimoine départemental des réseaux et des infrastructures que nous avons diffusé en amont des élections municipales de 2020, ou encore le programme GECO (Granulats de l’Économie Circulaire en Occitanie) qui ancre notre profession comme un acteur de l’économie circulaire.
L’intensification de la promotion des métiers et le développement de l’attractivité de la profession des travaux publics, une priorité au début de mon mandat, est devenu franchement critique. L’évolution du rapport au travail, et l’évolution démographique sont un défi énorme pour nos entreprises. Aujourd’hui, notre recrutement, en particulier en alternance, est insuffisant pour remplacer les professionnels qualifiés qui vont partir à la retraite. Le manque de main d’œuvre qualifiée empêche beaucoup d’entreprises de développer leur activité, alors même que les marchés et les commandes sont là.
Au cours du dernier mandat la FRTP Occitanie a musclé son dispositif de promotion des métiers. Les Pop-up ont été déclinés dans plusieurs départements de la région. Les dispositifs de présentation des métiers, les visites de chantier ont été multipliés. Nous avons développé les partenariats, et j’ai signé une convention fin 2023 avec la rectrice d’Académie pour étendre les dispositifs de présentation de nos métiers et d’immersion des élèves dans nos entreprises.
Enfin, j’ai repris fin 2021 la présidence de l’Institut de Formation des Travaux Publics Occitanie, et j’ai fixé pour objectif que nous formions 1.000 apprentis en Occitanie au sein de du CFA de la FRTP. C’est un objectif raisonnable : Il y a plus de 2.500 entreprises de travaux publics qui emploient des salariés en Occitanie. Ça fait moins d’un apprenti par entreprise ! Aujourd’hui, nous sommes à un peu plus de 600 jeunes en alternance. Je vais continuer cette mission avec les équipes de l’IFTP et de la FRTP et nous atteindrons cet objectif !
Dernier point : pendant mon mandat, j’avais aussi pour ambition de rajeunir et de renouveler les adhérents et les administrateurs de la fédération. Là-dessus, le bilan est mitigé. La fédération se porte bien et nos adhésions progressent. La FRTP est représentative. Mais les adhérents, et surtout les plus jeunes ont du mal à consacrer du temps à l’action syndicale. On les comprend, l’activité professionnelle est de plus en plus exigeante. On a relancé des clubs de jeunes adhérents mais avec le Covid, la dynamique a été interrompue. Je crois qu’il est essentiel de reprendre ces initiatives. »